Spécial PME : La France qui a envie d'entreprendre.

Publié le par carolineadomo

 

François Hollande est intervenu devant la CGPME (confédération générale des petites et moyennes entreprises) à 16 heures 30 pour détailler ses mesures en faveur des PME. 

 

Allègement de la cotisation foncière des entreprises

A l'occasion de son intervention face à la CGPME, François Hollande a déclaré être en faveur d'un allègement de la cotisation foncière des entreprises, un des impôts qui ont remplacé la taxe professionnelle, et qui vise les usines, donc l'industrie, afin de lutter contre les délocalisations. “Parce que je suis convaincu que c'est ainsi que nous pourrons favoriser la localisation d'activités". François Hollande souhaite soutenir les efforts des entreprises qui font le choix d'investir localement, de privilégier l'emploi, et réduire le coût du travail mais de manière moins uniforme qu'avec la TVA sociale, qui loupe sa cible industrielle.

 

TVA

Il a déclaré ne pas être favorable à l’augmentation de la TVA en contrepartie d'une baisse des charges sociales des entreprises, surnommée "TVA sociale" ou "TVA antidélocalisations", proposée par Nicolas Sarkozy. En effet “la baisse des cotisations sociales qui va être proposée, dans beaucoup de cas, concernera des entreprises qui ne sont pas du tout dans le secteur industriel, qui ne sont pas du tout exposées à la concurrence internationale". “Je ne suis pas favorable à l'augmentation de la TVA qui va avoir des conséquences fâcheuses pour l'activité économique si tant est que cette TVA augmentée puisse voir le jour", a précisé le candidat.

 

Impôt sur les sociétés

Concernant la fiscalité des entreprises, François Hollande a réitéré sa proposition de moduler l'impôt sur les sociétés en fonction de la taille des entreprises: 15% pour les très petites entreprises, 30% pour les petites et moyennes et de 35% pour les grandes. Il a également indiqué qu'un taux inférieur serait appliqué aux bénéfices réinvestis par rapport à celui appliqué à ceux des bénéfices versés aux actionnaires.


Un nouveau mode de financement de la protection sociale

François Hollande s'est engagé, s'il est élu, à assurer une "stabilité fiscale, législative et réglementaire" qui a fait défaut durant ces cinq dernières années. Il a mis en avant sa volonté de “concertation avec les entreprises pour changer ce mode de financement de la protection sociale".

Il a également dit qu'il était nécessaire, en situation de chômage élevé, de ne pas "faire reposer sur le seul travail la contribution à la famille ou la maladie pour les entreprises".

 

Banque publique d'investissement

Il a bien sûr rappelé sa volonté de créer une banque publique d'investissement et d'un livret d'épargne exclusivement dédié au financement des PME. 

 

 

L'INTERVENTION COMPLÈTE DE FRANÇOIS HOLLANDE DEVANT LA CGPME

 

 

                     
                    Intervention de François Hollande devant CGPME par francoishollande

 

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Présidents, c’est un candidat qui vous parle. Vous m’avez invité, et je vous en remercie. Vous avez d’ailleurs veillé à accueillir ici toutes celles et tous ceux qui se présentent au suffrage des Français. Si je suis venu aujourd’hui à votre rencontre, c’est à la fois pour me mettre au même niveau que les autres, mais surtout pour exprimer la considération que j’ai pour votre organisation qui est représentative, à mes yeux, de la réalité des entreprises françaises, et aussi pour adresser à toutes les entreprises un message à la fois de soutien et de confiance.

Les entreprises françaises sont d’abord des PME. La quasi totalité sont constituées d’entreprises de taille inférieure à 500 salariés. Et ce sont ces entreprises qui, aujourd’hui, concernent pour la moitié des salariés français. Deux tiers des embauches se font dans les PME. Il est souvent dit et répété que nous avons trop de petites entreprises et pas assez de moyennes. C’est vrai. Et d’ailleurs, l’un des enjeux des prochaines années est de continuer à avoir un niveau de création d’entreprises élevé — ce qui est plutôt le cas et plutôt bon signe — et surtout de permettre le développement des entreprises, de façon à atteindre la taille qui permette non seulement d’embaucher — ce qui est le cas le plus souvent en fonction de l’activité — mais aussi d’investir et d’exporter.

Nous sommes tous conscients des contraintes qui pèsent sur nous, qui pèsent sur l’Etat compte tenu de son déficit, de son endettement, qui pèsent sur les entreprises compte tenu du poids des contraintes et des charges de toute nature, mais aussi du problème de la compétitivité de l’économie française — puisque nous avons aujourd’hui un déficit de la balance commerciale de 70 milliards d’euros. C’est dire si l’enjeu est de produire, de produire davantage et de produire pour rééquilibrer notre balance commerciale.

J’insisterai sur quatre points majeurs, et ensuite je répondrai, autant qu’il vous sera possible de me poser des questions, à toutes vos interpellations. Mais déjà, il y en a eu un bon nombre de la part de votre président.


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