Ultimatum sur Schengen par Nicolas Sarkozy : l'irresponsabilité sur le bilan comme sur l'avenir.

Publié le par carolineadomo

 

En matière d’immigration, le candidat sortant persiste à accumuler les mensonges, alimenter les peurs et tenter de faire oublier qu’il est comptable de la politique menée depuis 5 ans, voire depuis 10 ans. Mensonge avec ses rengaines sur les étrangers dont l'unique objectif serait de venir bénéficier indûment des prestations sociales ; Nicolas Sarkozy omet de préciser que celles-ci sont liées à des conditions de durée de résidence.

 

S’attaquant à l’Europe et à Schengen, Nicolas Sarkozy cherche un nouveau bouc-émissaire en rejetant ses propres responsabilités.

 

Faisant croire que Schengen est la cause de l'immigration irrégulière, il occulte le fait que celle-ci est largement liée à des situations de personnes entrées régulièrement sur le territoire et épuisant leur droit au séjour ensuite. Il occulte aussi son propre échec en matière de lutte contre l'immigration irrégulière, qu'il a limitée à une absurde politique du chiffre inefficace sur les causes.

 

Il a, par ailleurs, en 2008, au moment de la présidence française de l’Union européenne, fait adopter un pacte européen sur l’immigration et l’asile, qui prévoyait déjà notamment une amélioration de la lutte contre l’immigration irrégulière et des contrôles aux frontières. Par ses annonces aujourd’hui à Villepinte, c’est donc bel et bien son propre bilan qu’il dénonce aujourd’hui.

 

En annonçant sa volonté de revenir sur les accords de Schengen, le candidat sortant s’attaque en outre à l'un des fondamentaux même de l’Europe : la libre circulation des personnes. Sortir aujourd’hui du système Schengen serait un non-sens qui rendrait moins efficace le contrôle aux frontières : moins efficace en terme de moyens -aujourd’hui mutualisés- moins efficace en terme de partage d’informations et de coopération européenne, en un mot moins efficace en terme de solidarité.

 

Si le fonctionnement de l’espace Schengen doit être amélioré, la lutte contre l’immigration irrégulière et le contrôle des frontières renforcés, cela passe avant tout par un renforcement de la coopération policière des Etats membres, par un développement des outils existants et non par un repli sur soi de la France ou une fermeture des frontières. 

 

 

 

 

 

Par Mireille Le Corre, Equipe de campagne de François Hollande

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