Sidaction 2012 : poursuivre les efforts, réduire les injustices, améliorer la lutte contre la maladie

Publié le par carolineadomo

 

Aujourd’hui s'est ouverte l'édition 2012 du Sidaction, l'occasion pour nous de rappeler notre volonté d'une mobilisation collective face au Sida. Si la recherche et les évolutions dans la trithérapie ont permis de rendre l'infection chronique, il est essentiel de rappeler les ravages causés par une maladie qui ne se guérit toujours pas. Alors que 150 000 personnes vivent aujourd'hui avec le VIH en France (34 millions dans le monde), 6 500 nouvelles contaminations ont lieu chaque année dans notre pays. Si la communauté homosexuelle est durement touchée, l'idée que l'épidémie se limiterait à elle ne peut perdurer : 55% des contaminations nouvelles sont en effet issues d'une relation hétérosexuelle. Enfin, les dépistages trop tardifs favorisent la transmission de la maladie, et l'on estime aujourd'hui à 40 000 le nombre de Français contaminés sans le savoir.

 

 


François Hollande a rappelé à de nombreuses reprises son intangible volonté d'une lutte implacable contre le Sida, à travers trois grands axes. Les actions de prévention, d'abord, doivent donner lieu à une approche renouvelée de l'éducation à la santé des jeunes générations, ainsi qu'à des actions ciblées. Le dépistage, ensuite, doit faire l'objet d'un renforcement, et nous nous engageons donc à généraliser le dépistage rapide, qui a fait ses preuves. Enfin, les expérimentations de réduction des risques doivent être favorisées : auprès des usagers de drogue (mise en contact avec des structures de soin) et des personnes incarcérées (programmes d'échange de seringues en prison). Enfin, parce que les personnes porteuses sont souvent victimes d'inacceptables injustices, nous supprimerons le droit d'entrée de 30€ dans le dispositif de l'aide médicale d'Etat, et instaurerons une lutte sans relâche contre les refus de soins qui persistent, par exemple par des actions de testing comme celles effectuées aujourd'hui par la HALDE. 

 


Ce jour de mobilisation nationale doit aussi être celui de la reconnaissance du rôle des associations. Les évolutions positives historiques des dernières années doivent beaucoup à leur action dans la prise de conscience de la population, la collecte de fonds pour la recherche, et l'accompagnement des porteurs du virus. Ces acteurs essentiels ont su imposer l'idée neuve d'une démocratie sanitaire, pour laquelle François Hollande engagera une nouvelle étape, par un renforcement des droits individuels des malades, et la reconnaissance de leurs droits collectifs, notamment par les actions de groupe.

 

 

 

 

 

 

Par Marisol Touraine et J-Marie Le Guen, Equipe de campagne de François Hollande


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